Comme un homme qui songe à sortir préparesa lampe,
lumière de la flamme ardente dans les tempêtesde la nuit,
il ajuste, les vents soufflant à l'envi, les voilesde la lanterne,
qui brisent, dans leur élan, l'haleine des vents;
Le feu,lui, perce au dehors, si loin qu'il peut aller,
&, par delà le seuil, brille de ses rayonsinfrangibles,
ainsi la flamme antique qu'Aphroditeavait serré dans les membranes,
lui dressant un lit de linges délicats, elleen faisait la fillette à l'oeil rond;
& ces linges la protégeaient de l'eauprofonde qui coulait à l'entour;
tout en laissant le feu percer au dehors, aussi loinqu'il peut aller...

Socrate :
De fait, tu as du observer qu'en portant son regard sur l'oeil de quelqu'un,
on voit son propre visage se refléter sur l'oeil de celui quinous fait face, comme si c'étaitun miroir.
N'est-ce pas dans ce que nous appelons précisément lapupillequ'il y a ainsi une image de celuiqui regarde?
Alcibiade :
C'est la vérité.
Socrate :
Donc un oeil contemplant un oeil &dirigeant son regard sur ce qu'il y a de meilleur en lui,
cette pupille, petite image qui est l'instrumentde la vision,
voilà dans quelles conditions l'oeil se verrait lui-même.

Plutarque
De la face qui apparaitdans le rond de la lune. 942.d. 
 La partie de l'oeildans laquelle se réfléchit
l'image d'un hommequi y regarde,
 à la manière dont la lumièredu soleilest vue dans la lune,
 nous l'appelons jeune fille.

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